Création d’un soutien-gorge (5) : montage

Je vais poursuivre mon projet de création d’un soutien-gorge sur mesure en vous présentant en images pas à pas le montage à la machine à coudre.
En premier viendront les bonnets, puis la bande, l’assemblage des deux et enfin la pose des tunnels à baleines sur la couture entre bonnets et bande.
D’abord préparer la machine. La majorité des coutures se feront au point droit, avec une marge de couture de 0,6 cm.
Pour cela, je règle la position d’aiguille pour qu’elle soit à 6 mm du bord du pied presseur, qui me servira de repère pour la couture :
Je n’ai pas de fil rose pâle, seulement un rose bonbon trop voyant. J’opte pour un écru qui fera un contraste subtil. Enfin j’espère…
Premier essai, premier raté : des points ont sauté.
Après avoir changé l’aiguille pour une neuve (aiguille stretch, 80), c’est beaucoup mieux :
Je commence par assembler les hauts bonnets et bas bonnets, en me concentrant bien pour ne pas mélanger les gauches et les droits. Après avoir assemblé les bonnets, je surpique mes surplus. Pour cela, j’utilise un pied avec guide central, et je décale mon aiguille à 0,8 mm sur la droite de l’axe :
Après surpiqure, je recoupe mes surplus, tout doucement pour ne pas entamer le tissu. Je peux couper à ras, il n’y a pas de risque d’effilochage.
Résultat de ma surpiqure sur l’extérieur : c’est honorable, mais j’ai encore des progrès à faire sur la précision 😉
Le fil écru passe bien sur le rose, c’est déjà ça.
Plus qu’à assembler le satin et le tulle ensembles, par un bâti machine sur le bord des pièces, dans les marges de couture :
Par contre, j’ai réussi à m’emmêler sur les symétries. J’ai fait deux bonnets en tulle du même côté.
J’ai hésité : découdre une couture surpiquée dans un tissu pareil est voué à la déchirure. Et j’ai la flemme de recommencer ce bonnet de zéro. Tant pis, je l’ai monté à l’envers. Au lieu d’avoir les surplus de couture du tulle entre les tissus, il l’aura à l’intérieur du bonnet sur un côté. J’espère juste que ça ne grattera pas !
C’est un raté, mais il faut le savoir pour le voir ! La prochaine fois, il faudra que je trouve un repère pour un pas confondre les côtés.
Voilà, mes deux bonnets sont montés :
Malgré la doublure, mes tissus sont très souples, et j’ai besoin de soutien. Je vais donc rajouter une bande de renfort le long de l’encolure et sous les bras. C’est juste un ruban étroit que j’ai piqué au point droit sur l’envers des bonnets :
A présent, je couds la bande côté et dos à l’entre-sein, toujours au point droit. C’est une couture très sollicitée, je vais donc la renforcer en surpiquant les surplus fermés avec deux lignes de surpiqure : pas de pitié, faut que ça tienne !
Enfin, je monte les bonnets sur la bande. Couture de haute précision, bien lentement.
Personnellement, je préfère utiliser très peu d’épingles (juste pour faire se coïncider les repères), et placer le tissu avec les doigts au fur et à mesure de la couture. Mais c’est une question de goût / d’être à l’aise.
Le résultat :
Bien : les repères du patron ont permis un alignement impeccable des pièces, mes calculs lors du patronage n’étaient pas vain. Et je n’ai pas fait le moindre pli dans les tissus lors de la couture.
A progresser : la couture milieu des bonnets droit et gauche n’est pas parfaitement alignée au niveau de l’entre-sein, mais il faut avoir le nez dessus pour le voir. Je n’envisage pas de laisser qui que ce soit s’en apercevoir 😉
Il me reste encore à placer le tunnel à baleines. Avec ou sans baleines, il est recommandé de mettre le tunnel pour assurer un bon soutien. En effet, sur le pourtour du sein les tissus sont coupés dans le biais et donc plus souples.
J’ai trouvé du tunnel en blanc et en noir, je suis loin d’arriver à assortir la mercerie aux tissus.
Je ne suis pas sûre du terme exact en français. Je parle de « tunnel » car il est creux pour permettre le passage de la baleine au milieu :
Je fixe le tunnel uniquement sur les surplus, avec une couture qui sera invisible de l’extérieur :
Ce qui donne une fois la couture terminée (vue de l’intérieur du soutien-gorge) :
Voilà, fin de la couture stable. Prochaine étape : les élastiques. On respire un coup et on s’y remet !
Je vous ai suivie depuis le début de la création du soutien-gorge. J’ai hâte de lire la suite !
Merci pour ce commentaire. Il y aura encore de nombreux épisodes avant que je n’arrive a un résultat satisfaisant 😉
Super Anna , ça avance bien dis-donc 🙂
Oui, je progresse. En tout cas pour le montage, je commence a bien voir les étapes. J’ai encore du mal avec l’ajustement, mais ce sera pour un prochain article.
Merci pour tes conseils, ils m’ont été très utiles.